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Deux universités s’unissent pour élargir leurs horizons éducatifs

L’accord de coopération est axé sur l'enseignement des langues modernes et de la littérature.

par MOHAMED BERRADA | 19 OCT 23

Depuis l’automne, les étudiant.e.s de l’Université Sainte-Anne et de l’Université Acadia peuvent suivre des cours de langues modernes et de littérature à l’autre établissement grâce à une entente bilatérale de trois ans. L’accord répond à un désir de promouvoir le patrimoine acadien et la francophonie, tout en valorisant la collaboration entre les établissements, explique Kate Ashley qui est désormais vice-rectrice à l’enseignement par intérim de l’Université Acadia.

Cette coopération permettra, selon elle, de renforcer la vitalité de la région et d’offrir aux étudiant.e.s une expérience d’apprentissage plus diversifiée. « Une entente comme celle-ci permet à des étudiant.e.s issu.e.s de milieux anglophones et francophones d’apprendre ensemble et de mieux se comprendre. L’Université Acadia avait besoin d’offrir une plus grande variété de cours de littérature et de culture françaises […] En même temps, nous avons reconnu que nous pourrions offrir aux étudiant.e.s de l’Université Sainte-Anne la possibilité d’apprendre des langues telles que l’espagnol et l’allemand. » À l’avenir, il se peut que les langues enseignées incluent le Mi’kmaw ou le langage des signes, ajoute-t-elle.

Dans les faits, ces cours pourront être suivis en présentiel ou en ligne. Cette flexibilité garantit que l’accord puisse bénéficier au plus grand nombre d’étudiant.e.s possible. Si le nombre d’inscrit.e.s est encore limité en cette première année, l’enthousiasme est tout de même palpable, se réjouit Mme Ashley.

« L’accord a été conclu cet été, ce qui signifie que les étudiant.e.s ont eu à peine un mois pour intégrer ces cours dans leur emploi du temps », précise Emir Delic, vice-doyen aux études universitaires de l’Université Sainte-Anne qui croit qu’il faudra faire preuve de patience. « J’ai l’impression que cela nécessitera probablement un peu de bouche-à-oreille et de temps, car nos étudiant.e.s, en général, planifient leurs cours bien à l’avance. C’est pourquoi la durée de l’accord est de trois ans. »

Comme pour toutes initiatives de cette envergure, M. Delic s’attend à ce que cette expérience vienne avec son lot de défis comme le « changement de mentalité concernant la compétition entre les établissements » et « la standardisation de la logistique, telle que la conversion des notes ». De son côté, Mme Ashley se veut rassurante : « L’important c’est de s’assurer que les systèmes et processus institutionnels n’empêchent pas les étudiant.e.s de profiter de l’entente. Si nécessaire, il faut faire preuve de créativité et de souplesse pour arriver à une solution. Dans ce cas-ci, la tâche est rendue plus facile parce que l’Université Acadia et l’Université Sainte-Anne privilégient l’apprentissage personnalisé. »

Professeure au Collège militaire royal du Canada et présidente de l’Association des professeurs de français des universités et collèges canadiens, Soundouss El Kettani voit dans cette collaboration un moyen de préserver des programmes menacés et de permettre aux petites universités d’offrir une formation complète malgré les contraintes budgétaires. Elle estime que cette approche collaborative devrait être envisagée par d’autres établissements.

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