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Un nombre record d'étudiants étrangers restent en N.-É. après les études

Des étudiants assis dans une salle d'étude.

Des étudiants étrangers du campus de Pointe-de-l'Église de l'Université Sainte-Anne.

Photo : Radio-Canada

  • Kassandra Nadeau-Lamarche

Un nombre record d'étudiants étrangers prennent la décision de rester en Nouvelle-Écosse après leurs études dans les dernières années. Le nombre a même surpassé les attentes de la province.

Lorsqu’il ne lui restait qu’une session à faire en France pour obtenir son diplôme d’enseignante, Adeline Dubreuil-Mahé a décidé de venir faire un échange au campus de Pointe-de-l’Église de l’Université Sainte-Anne.

Une femme en gros plan.

Adeline Dubreuil-Mahé s'est dite charmée par la population et les paysages de la région de Clare.

Photo : Radio-Canada

Les quelques mois passé dans la région de Clare ont suffi pour la charmer. J'ai juste pris en plein visage toute la beauté du paysage, la beauté interne des gens, se souvient-elle. Le coup de cœur a été instantané.

Après un bref retour en France, l’enseignante est rapidement revenue dans la province afin de poursuivre ses études. Si elle a passé un peu temps de temps au Québec et en Colombie-Britannique, Adeline Dubreuil-Mahé est aujourd'hui en Nouvelle-Écosse pour y rester.

Quand on tombe amoureux de quelqu'un, on ne peut pas toujours dire pourquoi; c'était un peu la même chose. Ce n'était pas relié à une personne, c'était vraiment relié à une communauté.

Une citation de Adeline Dubreuil-Mahé

Le campus de Pointe-de-l'Église a aussi été la première maison au Canada du Sénégalais Moussa Gueye. Débarqué à la Baie Sainte-Marie en 2015, le choc culturel a été intense. Une fois la surprise passée, Moussa s’est rapidement senti chez lui. Il est maintenant installé en Nouvelle-Écosse. L’accueil reçu par la communauté acadienne de Clare l’a convaincu.

Des attentes dépassées

Adeline et Moussa ne sont pas les seuls à avoir fait de la Nouvelle-Écosse leur chez-soi après un passage à l'université. Un nombre grandissant d'étudiants étrangers décident de rester après leurs études. Alors que la province s'était fixée le but de retenir 10 % des étudiants étrangers, le taux de rétention a dépassé 12 % en 2018.

Cela témoigne du travail effectué par EduNova dans les dernières années, affirme la présidente-directrice générale de l’organisme, Nicole Johnson-Morrison. La rétention des étudiants étrangers est un des nombreux mandats de l'organisme EduNova, et plusieurs programmes ont été mis en place dans les dernières années, ce qui a probablement contribué à la hausse.

Le programme Study and Stay, auquel a participé Moussa Gueye, en est un. Le programme aide les potentiels étudiants à naviguer à travers le processus d’installation. Je pense que ça a beaucoup à voir avec le fait que les étudiants se sentent mieux intégrés dans la communauté, croit Nicole Johnson-Morrison.

Les obstacles persistent

Mais la province pourrait en retenir plus, selon Adeline et Moussa. Particulièrement chez les étudiants francophones, les deux Néo-Écossais d'adoption estiment que la province et les employeurs auraient beaucoup à gagner en améliorant l'expérience.

Un homme en gros plan.

Moussa Gueye s’est rapidement senti chez lui en Nouvelle-Écosse.

Photo : Radio-Canada

Pour Moussa Gueye, il faudrait plus de perspectives d'emploi. Parce qu'il y a des jeunes qui viennent ici et ils veulent rester, mais malheureusement après les études ils quittent, ou avant même les études. Ils partent dans de grandes villes où ils parlent français, des choses comme ça, explique-t-il.

Quand ça vient à devoir transférer vos finances dans un pays étranger, devoir transférer vos dossiers médicaux. Avoir accès à ce type de choses là, en français particulièrement, ou dans sa première langue, quelle qu’elle soit, je pense que ça peut être décisif, croit quant à elle Adeline Dubreuil-Mahé.

Même si leur installation en Nouvelle-Écosse n'était pas prévue, et que des obstacles sont toujours présents, Adeline et Moussa n'ont aucune crainte quant à leur avenir dans la province.

  • Kassandra Nadeau-Lamarche

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