Actualités

Congrès des sciences humaines 2014
Université Brock, St. Catharines, 25-28 mai 2014

Séance conjointe APFUCC-ALCQ

Altérations des frontières, frontières des altérations :
le paradoxe des espaces frontaliers dans les littératures québécoise et canadiennes-françaises

À l'heure de la mondialisation des échanges où les nouvelles technologies de l'information (NTI) contribuent progressivement à l'effacement des frontières, ces dernières semblent curieusement confrontées à des limites de toutes sortes (territoriales, temporelles, axiologiques, ontologiques, esthétiques, épistémiques). D'où le paradoxe dans lequel elles s'inscrivent.

En effet, nos sociétés postindustrielles, tout en se prétendant multiculturelles, cultivent des stratégies d'exclusion qui finissent par brimer la liberté du sujet. Ainsi vivons-nous à une époque où, sous bien des aspects, l'opacité à l'égard d'autrui ne fait que se creuser. En témoignent les nombreux actes de terrorisme survenus depuis les événements du 11 septembre 2001, les maints complots déjoués, de même que les agitations publiques récentes éclatant dans plusieurs pays démocratiques et accusant les clivages intérieurs bien réels de ces derniers ; pensons entre autres aux émeutes dans les banlieues défavorisées de Stockholm en mai 2013. Tous ces gestes de violence eurent pour effet d'engendrer la peur et la méfiance, voire la paranoïa, au sein des sociétés occidentales, amenant les autorités à renforcer les dispositifs de contrôle et de sécurité au point où les frontières sont devenues, aussi paradoxal que cela paraisse, des ouvertures qui emprisonnent. Un exemple frappant nous en est fourni par le nombre grandissant d'aéroports internationaux qui disposent de nos jours de scanneurs corporels permettant des fouilles virtuelles sans avoir à toucher ni à faire dévêtir les passagers, une nouvelle technologie controversée en vertu de l'attentat – c'est le cas de le dire – à la pudeur qu'elle suscite. C'est donc dénudées de la sorte que des milliers de personnes à travers le monde franchissent quotidiennement les « frontières », et ce, suivant un principe d'échange des plus paradoxaux, qui veut que la protection durable de l'espace personnel, vital, doive se payer au prix de son dépouillement ponctuel mais radical. En définitive, dans le contexte de la mondialisation, les frontières, soient-elles de nature sociale, culturelle, symbolique ou autre, s'altèrent autant qu'elles se déplacent dans l'espace et dans le temps.

Le phénomène des frontières se révèle dès lors être en pleine mutation à l'échelle planétaire. Force est de constater, cependant, que les francophones du Canada font depuis déjà longtemps l'expérience de l'extraordinaire plurivalence des espaces frontaliers et qu'une variété de textes littéraires émanant de la francophonie canadienne en font un sujet de prédilection. Si cette tendance s'observe bien chez les écrivains originaires du Canada comme Jean Marc Dalpé (Le Chien), Nancy Huston (Cantique des Plaines), Gérald Leblanc (L'Extrême frontière), Jacques Poulin (Volkswagen blues) et Gabrielle Roy (La Route d'Altamont), elle réside au coeur des oeuvres d'écrivains dits migrants comme Hédi Bouraoui (Nomadaime), Inge Israël (Le Tableau rouge), Didier Leclerc (Ce pays qui est le mien), Émile Ollivier (La Brûlerie) et Kim Thúy (Ru). Quoique ces auteurs – et bien d'autres encore – se soient intéressés à divers types de frontières, ils ont tous exploré, de manières différentes, le paradoxe qui leur est propre, paradoxe qui tient au fait qu'elles évoquent à la fois un espace de contrainte, de blocage et de fermeture, et un espace de passage, d'ouverture et de liberté. C'est donc ce paradoxe inhérent au concept de frontière que cet atelier vise à interroger à partir des études portant sur les littératures québécoise et canadiennes-françaises.

Comment les frontières, elles-mêmes sujettes aux altérations, peuvent-elles altérer nos perceptions de soi, d'autrui et du monde? Quelles sont les conditions de possibilité de ces changements? Quelles en sont les limites? Quels sont, enfin, les enjeux et les représentations des frontières – de ces fermetures/ouvertures réelles ou imaginaires – dans les littératures québécoise et canadiennes-françaises? Ce sont là les questions clefs qu'il s'agira de creuser.
Pouvant aborder tout genre littéraire, les propositions de communication exploreront un ou plusieurs sujets reliés à la problématique de l'atelier. Voici quelques pistes de réflexion possibles :

  • Mondialisation, transhumance et frontières;
  • Espaces frontaliers et transferts culturels;
  • La frontière, l'ici et l'ailleurs;
  • Les frontières et l'entre-deux, ou sa remise en question;
  • Frontières, identités et altérités;
  • Émigration, exil et frontières;
  • L'écriture migrante comme agent modalisateur des frontières;
  • La mémoire, l'oubli et la construction/déconstruction des frontières.

Si nous sollicitons en particulier les interventions puisant dans l'analyse du discours ou dans la prose d'idées, toute approche méthodologique propice à penser la nature paradoxale des frontières sera la bienvenue.

Les propositions de communication (d'environ 250 mots) doivent être rédigées en format Word ou pdf et inclure un titre provisoire, vos coordonnées et votre institution d'affiliation. Elles sont à soumettre au plus tard le 15 décembre 2013 aux deux adresses suivantes : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. et Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser..

Responsables

  • Emir Delic, CRÉAF/Université Sainte-Anne
  • Julie Delorme, Université d'Ottawa/Université de Montréal

Coup d'oeil sur les #StagesEnEnseignement

Originaire de Eastern Passage (N.-É.), Catherine D. Beauséjour est en deuxième année du baccalauréat en éducation à l’élémentaire et titulaire du baccalauréat en sciences sociales à l’Université Laurentienne.

C’est à l’hiver 2023 que Catherine a complété un stage avec les élèves de 5e année à l’École Beaux-Marais. Catherine dit avoir été très chanceuse avec son expérience de stage : « L’enseignante qui m’a pris sous ses ailes est une enseignante tellement talentueuse, avec plus de 20 ans d’expérience en salle de classe. J’avais le sentiment d’absorber de nouveaux apprentissages tous les jours. Elle m’a fait sentir que je pouvais prendre des chances et essayer des activités et que ce n’est pas la fin du monde si elles ne fonctionnent pas avec les élèves. »

Une expérience positive qu’elle retient est le fait de s’asseoir avec un groupe d’élèves qui avait un peu plus de difficultés que les autres à compléter un travail. Elle a apprécié pouvoir faire une différence dans leur apprentissage pendant cette courte période.

Lorsque interrogée à savoir quel type d’appui elle avait reçu de l’enseignante, Catherine ajoute : « L'enseignante qui m’a accueillie était toujours présente pour m'appuyer. Je n’ai jamais eu des problèmes que je n’ai pas pu résoudre avec mes enseignantes formatrices et j’ai appris beaucoup sur comment aider les élèves sur le plan socio-émotionnel. Chaque histoire qu’elle me racontait de ses expériences en salle de classe m’a donné la chance de pouvoir avoir des repères sur certaines situations lorsqu'elles vont survenir dans ma propre classe. »

Un projet en collaboration avec le @csap.officiel !

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Originaire de Eastern Passage (N.-É.), Catherine D. Beauséjour est en deuxième année du baccalauréat en éducation à l’élémentaire et titulaire du baccalauréat en sciences sociales à l’Université Laurentienne.

C’est à l’hiver 2023 que Catherine a complété un stage avec les élèves de 5e année à l’École Beaux-Marais. Catherine dit avoir été très chanceuse avec son expérience de stage : « L’enseignante qui m’a pris sous ses ailes est une enseignante tellement talentueuse, avec plus de 20 ans d’expérience en salle de classe. J’avais le sentiment d’absorber de nouveaux apprentissages tous les jours. Elle m’a fait sentir que je pouvais prendre des chances et essayer des activités et que ce n’est pas la fin du monde si elles ne fonctionnent pas avec les élèves. »

Une expérience positive qu’elle retient est le fait de s’asseoir avec un groupe d’élèves qui avait un peu plus de difficultés que les autres à compléter un travail. Elle a apprécié pouvoir faire une différence dans leur apprentissage pendant cette courte période.

Lorsque interrogée à savoir quel type d’appui elle avait reçu de l’enseignante, Catherine ajoute : « L'enseignante qui m’a accueillie était toujours présente pour m'appuyer. Je n’ai jamais eu des problèmes que je n’ai pas pu résoudre avec mes enseignantes formatrices et j’ai appris beaucoup sur comment aider les élèves sur le plan socio-émotionnel. Chaque histoire qu’elle me racontait de ses expériences en salle de classe m’a donné la chance de pouvoir avoir des repères sur certaines situations lorsqu'elles vont survenir dans ma propre classe. »

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