Quand est-ce que tu as étudié à l’Université Sainte-Anne?
Je suis arrivé en 1959 ! J’avais 14 ans. J’ai fait la Versification, les Belles-Lettres et la Rhétorique, pour un diplôme en 1962.
Quelle est ta profession actuellement ?
À la retraite «professionnelle» je me garde occupé en effectuant des travaux de rénovation et de restauration sur des vieux bâtiments! J’ai grand plaisir à redonner du lustre aux vieilles bâtisses. Je fais aussi du bénévolat pour la Fondation de l’Institut de Recherche Clinique de Montréal. Sans leurs découvertes médicales mon hyper cholestérol aurait bloqué complètement mes artères. Ma carrière a été en publicité, comme V.P. Média dans des agences québécoises, canadiennes et internationales. Dans mes 10 dernières années d’activités, j’étais Chef du Développement des Affaires au Réseau des Sports.
Quels sont les souvenirs de ton séjour à Sainte-Anne?
D’abord l’arrivée! En 1959 j’ai traversé le Canada en train, de Vancouver à Montréal, avec mes parents. Et puis en Septembre, je suis parti seul, en train, vers le Collège! Quel choc de se retrouver dans le dortoir à 700 miles de chez moi avec 150 étudiants que je ne connaissais pas!
Mais il s’est produit un phénomène particulier car depuis 1962, à chaque 10 ans avec un grand nombre de confrères, nous nous retrouvons à Sainte-Anne. En fait de vivre ensemble 24/24, 7 jours semaine, très loin de nos familles, ces confrères sont devenus nos «frères». À chaque rencontre (nous nous réunissons aussi aux 5 ans) nous reprenons la conversation comme s’il n’y avait pas eu de temps entre nos rencontres, comme si c’était hier que nous nous étions vu.
Cette vie de pensionnaire était si intense qu’elle nous a cimentés pour la vie.
Anecdote, l’odeur de «la soupe»! Non pas celle qu’on nous servait à la cafeteria, mais celle qui partait des toilettes, dans un ruisseau vers la mer en passant par le petit bois! Rustique pourrions-nous dire!
Quels sont tes souvenirs de la Baie Sainte-Marie?
D’abord notre cour, que nous partagions avec les vaches du Collège! Moi un citadin de Montréal, c’était un peu spécial.
L’air marin, l’espace infini et puis bizarrement pas vraiment d’hiver! (à cause du GulfStream!)
Et puis cette immense église tout en bois, à côté du Collège, il faut la sauver!
Faire du pouce pour aller un peu partout, sans aucune inquiétude. La première auto nous embarquait. Ça nous permettait d’apprendre l’Acadien. Une générosité des gens sans pareil.
Les «pétoncles». Chaque fois que je reviens à la Baie, mon premier arrêt est toujours à Digby, et je me précipite dans un restaurant pour commander les «Deep Fried Scallops and Fries» avec un grand bol de sauce tartare! Never mind les restaurants 5 étoiles! Donnez-moi des PÉTONCLES de DIGBY!
Mon premier vol d’avion! Dans un NorthStar! De Yarmouth à Montréal (avec au moins 3 arrêts en route) et surtout un sac bien rempli de Homards, frais cuit au quai de Yarmouth, une commande de mon père!
Est-ce que tu penses participer aux Retrouvailles à un moment donné?
Bien sûr, nous planifions une réunion de Conventum «62» en 2021.
Et s’il y a d’autres activités et que nous sommes disponibles il nous fera plaisir d’y participer
Mes enfants nous ont déjà accompagnés, au moins une fois à ces activités.
C’est tellement agréable de replonger dans la vie de la Baie Ste-Marie avec nos amis Acadiens.