J'étais un pharePoème de Melanie Bourque
J'étais un phare,
Mon corps solide et brillant.
Ancré au sol, je me tenais bien droit,
Et je guidais les matelots.
Mais le vent me frappait,
La peinture écaillée,
Le bois de mes murs collectionnait les larmes de l'océan.
Mon corps est réparé,
Comme que l'on répare un pantalon troué.
Cependant ce n'est qu'un pansement,
Une nouvelle couche de peinture.
Les saisons passent,
Et mon corps s'affaiblit.
Les gens qui me soignaient,
Ils ne me soignent plus.
Je suis qu'un phare usé,
Toujours exposé.
Des planches de bois couvrent mes trous,
Mon habit bien écaillé.
Balançant dans le vent.
Mais le jour est venu,
Un grand vent m'a emporté.
Les images racontent tous.
Mais les histoires seront bientôt oubliées,
Mon image sera remplacée par une nouveauté.
Je suis qu'un symbole de quelque chose d'inconnu.