125 années d'histoire(s) à raconter

Il existe, sur le campus de l'Université Sainte-Anne, une tradition bien vivante de jouer des tours. Selon des témoignages recueillis, on joue surtout des tours pour s'amuser et faire passer le temps et l'ennui. En Acadie, certaines fêtes saisonnières, comme l'Halloween et le Premier avril, sont particulièrement rattachées à la mystification. Toutefois, toute occasion est bonne pour jouer un tour.

La tradition des tours semble vigoureuse à l'Université Sainte-Anne. Tous ceux qui ont habité sur le campus universitaire se souviennent de tours joués. Il y a toujours eu des étudiants espiègles sur les lieux qui aimaient passer leur temps à mystifier leur entourage. En plus de divertir, les tours permettent à ceux qui travaillent intensément de se détendre. Certains tours prennent la forme de rituels d'initiation qui servent à intégrer un nouvel étudiant à la collectivité. Ces expériences ont pour but de créer des camaraderies et de renforcer la solidarité du groupe en question.

Si quelques récits d'initiation circulent sur le campus, les tours semblent surtout s'y jouer dans un contexte de divertissement. Étant donné qu'un certain nombre de tours s'organisent spontanément, la liste des types de mystifications exécutées sur le campus est infinie. Signalons, à titre d'exemples, les tours suivants : placer des citrouilles sur les paratonnerres, déplacer les meubles de la chambre d'un étudiant afin de recréer sa chambre dans un autre lieu, faire sursauter quelqu'un à l'aide d'un grand bruit, déranger le sommeil de ses colocataires, envelopper tous les objets d'un étudiant qui ne verrouille pas sa porte en résidence*.

* Ces exemples sont tirés d'entrevues provenant de la Collection Carmen d'Entremont, spécialiste en folklore et ethnologie acadienne et candidate au doctorat à l'Université de Moncton.

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