A propos de la Chaire de recherche du Canada sur les femmes, la démocratie et le pouvoir dans la Francophonie
La Chaire de recherche du Canada sur les femmes, la démocratie et le pouvoir dans la Francophonie (FDPF) étudie comment les environnements numériques façonnent la participation politique des femmes, en particulier dans la Francophonie. Ses travaux examinent comment les normes de genre opèrent en ligne, que ce soit par le biais de la violence facilitée par la technologie, de récits liés à des ingérences étrangères hostiles ou de pratiques numériques qui influencent l'engagement politique et le financement. En réunissant ces dynamiques, la chaire vise à comprendre comment elles affectent l’impact politique des femmes, la qualité du débat public et la résilience des institutions démocratiques, tout en identifiant des moyens de favoriser une participation politique plus sûre et plus inclusive.
Le projet « Entre lois et droits »
Ce projet de recherche examine les cadres institutionnels qui protègent contre la violence facilitée par la technologie visant les femmes en politique et évalue leur conformité avec les normes internationales en matière de droits humains. Son objectif est de comprendre comment les différences entre les législations nationales influencent les principaux résultats démocratiques, notamment la représentation des femmes, la confiance dans les élections et les niveaux de violence politique.
Au cœur de ce projet se trouve la création d'une base de données juridiques comparative qui code et analyse systématiquement les lois relatives à la violence facilitée par la technologie, fournissant ainsi un outil fondamental pour la recherche dans un domaine qui reste largement sous-documenté. En évaluant la conformité ou la divergence des lois nationales par rapport aux normes internationales en matière de droits humains, le projet offre une nouvelle façon de comprendre comment les cadres institutionnels influencent les résultats démocratiques essentiels.
En étroite collaboration avec l'initiative « Digital Threats to Democracy » (Menaces numériques pour la démocratie) du Carter Center (Atlanta, Géorgie, États-Unis), le projet permettra de collecter et de codifier les lois sur l'expression, la diffamation et la désinformation, ainsi que la législation traitant spécifiquement de la violence basée sur le genre facilitée par la technologie dans plusieurs pays francophones. Une analyse de genre évaluera dans quelle mesure ces lois répondent aux défis spécifiques de la violence en ligne à l'égard des femmes de la Francophonie, par rapport aux normes internationales en matière de droits humains. Le projet examinera également comment ces variations législatives affectent les résultats politiques concrets, tels que le succès électoral des femmes et leur confiance dans les processus démocratiques.
Supervision : Ce poste relève directement de la Chaire de recherche du Canada sur les femmes, la démocratie et le pouvoir dans la Francophonie (FDPF) et implique une collaboration étroite avec l'équipe « Menaces numériques pour la démocratie » du Carter Center.
Responsabilités
- Appliquer le cadre de codification existant lié à l'expression afin de déterminer quelles dispositions recoupent les questions d'expression et signaler les dispositions qui ne relèvent pas de ce domaine (par exemple, le cyberharcèlement, la violence domestique, les règles d'aide aux victimes, les obligations des plateformes) en vue de l'élaboration d'un protocole de codification dédié aux VBG-T.
- Développer le corpus juridique des menaces numériques pour la démocratie en identifiant, collectant et codant les lois supplémentaires liées à la VGB-T à l'aide du protocole de codage existant du projet, y compris les nouvelles lois des pays actuels ou des juridictions francophones supplémentaires.
- Coopérer avec des codeurs expérimentés de l'équipe Digital Threats afin de comprendre les précédents en matière de codage, de clarifier le contenu juridique lié au genre dans le corpus existant et d'assurer la cohérence avec les pratiques de codage établies.
- Contribuer à la conception et aux premiers tests d'une approche de codage spécifique à la VGB-T, en identifiant les lacunes lors du codage et en consultant l'équipe de recherche élargie du Carter Center.
- Aider à l'analyse des données codées et à la préparation de rapports détaillés, notamment en identifiant les règles juridiques courantes et inhabituelles et en utilisant des analyses empiriques pour étayer les conclusions de la recherche. Soutenir l'organisation et l'élaboration de documents pour des séminaires, des conférences, des livres blancs et des publications dans des revues.
- Identifier les possibilités d'approfondir l'analyse qualitative ou de collecter des données supplémentaires pour soutenir la prochaine étape de la recherche, notamment en évaluant l'alignement entre les règles juridiques de jure et les pratiques de facto.
- Effectuer un travail conceptuel préliminaire afin d'explorer comment l'ensemble de données pourrait être adapté aux observations par pays et par année et relié à des ensembles de données sur la gouvernance accessibles au public (par exemple, V-Dem) afin d'examiner les résultats liés au genre par rapport à ceux qui ne le sont pas.
- Accomplir d'autres tâches liées au projet, au besoin.
- Travailler de manière autonome, gérer efficacement son temps, suivre les progrès, documenter les décisions de codage et participer à des réunions régulières avec la Chaire de recherche du Canada et l'équipe du Carter Center.
Critères de sélection
- Être inscrit à un programme menant à un diplôme dans une université canadienne (la préférence sera donnée aux étudiantes et aux étudiants de cycles avancés, mais les étudiantes et les étudiants de premier cycle seront également pris en considération) et être légalement autorisé à travailler au Canada. Aucun visa ne sera délivré pour ce poste.
- Être bilingue (français et anglais) et posséder de solides compétences en communication écrite et orale.
- Capacité à travailler de manière autonome et à distance, en faisant preuve d'un sens aigu de l'organisation et d'une grande attention aux détails.
- Intérêt ou expérience dans les domaines du genre, du droit, de la politique et de la gouvernance numérique.
- Solides compétences en analyse et en recherche. Une expérience en codage, en collecte de données et en analyse de données est un atout, la personne retenue recevra une formation et un mentorat.
Informations générales
- 10 à 20 heures par semaine, de janvier à avril 2026 (négociable)
- Le salaire sera établi selon les barèmes en vigueur à l'Université Sainte-Anne, en fonction du niveau d'études.
- Langue : ce poste exige la capacité de travailler en anglais et en français
- Lieu : le poste est principalement à distance. La personne retenue pourra avoir accès à des espaces de travail sur le campus de Sainte-Anne et/ou au Carter Center. Aucune dépense de déplacement ou de déménagement ne sera prise en charge. La personne retenue doit avoir accès à un ordinateur portable, à une connexion Internet fiable et à d'autres équipements standard pour le télétravail.
Comment postuler
Toutes les personnes qualifiées sont invitées à postuler. La priorité sera toutefois accordée aux personnes détenant la citoyenneté canadienne ou la résidence permanente ou un permis de travail valide. L’Université Sainte-Anne s’engage à favoriser un milieu de travail équitable, diversifié et inclusif. Nous accueillons les candidatures de toutes les personnes qualifiées. Nous encourageons les femmes, les Autochtones d’Amérique du Nord, les membres de groupes de minorités visibles, les personnes en situation de handicap, les personnes de toute orientation sexuelle ou identité de genre et d’expression, ainsi que toutes celles et ceux qui peuvent contribuer à une plus grande diversification des idées et de l’université, à postuler.
Veuillez soumettre :
- Un CV / curriculum vitae.
- Une courte lettre de motivation (1 page maximum) expliquant votre intérêt, vos compétences pertinentes et votre disponibilité.
- Facultatif : un exemple de vos travaux de recherche ou de rédaction antérieurs.
- Le nom et les coordonnées de deux références (les références ne seront contactées que pour les personnes retenues).
Veuillez envoyer votre candidature par e-mail à
Veuillez noter que seules les personnes sélectionnées seront contactées.
À propos de l’Université Sainte-Anne
L'Université Sainte-Anne, située dans la région acadienne de Clare, en Nouvelle-Écosse, se distingue comme l'unique institution postsecondaire francophone de la province. Elle est reconnue pour l’excellence de ses programmes universitaires (1er et 2e cycles) et collégiaux, ainsi que pour ses formations personnalisées en français langue seconde. Conformément à l'article 5 de la loi la régissant, le français est la langue officielle de l'institution. Son siège social se trouve à Pointe-de-l’Église, et elle dispose de quatre autres campus répartis dans la province, à savoir Halifax, Petit-de-Grat, Saint-Joseph-du-Moine et Tusket.