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Montage photos de personnes participant à un colloque

Pointe-de-l'Église (N.-É.), le 15 mars 2023 - Le samedi 4 mars 2023, tant à l’Observatoire Nord/Sud de l’Université Sainte-Anne que sur Zoom, plusieurs personnes d'ici et d'ailleurs de sont rassemblées dans le cadre du colloque « Être francophone : langue, identité et transformation sociale ». Retour sur ce premier colloque organisé par les étudiantes et les étudiants de la Maîtrise en Cultures et espaces francophones de l'Université Sainte-Anne.

Francophone

  1. Qui parle le français
  2. Se dit d’un pays où le français est langue officielle, seule ou parmi d’autres, ou bien où il est l’une des langues parlées

(Larousse)

Est-ce que cela rejoint votre définition de « francophone » ?

Alors que la neige tombait le long de la Baie Sainte-Marie, en Clare (Nouvelle-Écosse), le samedi 4 mars 2023, une foule s’est rassemblée à l’Observatoire Nord/Sud de l’Université Sainte-Anne, en personne ainsi que via Zoom, afin d’aborder et de réfléchir à de telles questions.

Ce fut l’occasion du premier colloque étudiant organisé par des étudiantes et étudiants à la Maîtrise ès arts en Cultures et espaces francophones, à l’Université Sainte-Anne, intitulé : « Être francophone : langue, identité et transformation sociale ».

Bienvenue et ouverture

Les mots de bienvenue ont été prononcés par Karmen d’Entremont, président du comité organisateur du colloque étudiant et coordinateur de l’Observatoire Nord/Sud. Chantal White, professeure de linguistique au Département des études françaises et responsable du programme de maîtrise (CEFR), a également accueilli la foule, partageant l’inspiration qui a lancé l’idée du colloque étudiant en septembre dernier. Le professeur Clint Bruce du Département des sciences humaines, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en études acadiennes et transnationales (CRÉAcT) et directeur de l’Observatoire Nord/Sud, a ensuite souhaité la bienvenue aux gens rassemblés dans le local où son équipe mène des recherches, tout en félicitant le comité organisateur pour la réussite. Martine Béland, vice-rectrice à l’enseignement et à la recherche, a finalement dressé la table en offrant avec joie un aperçu du programme et de toute la gamme des sujets à être abordé au cours de la journée.

Conférence d’honneur

Invitée d’honneur, la professeure de linguistique de l’Université de Moncton, campus de Moncton, Isabelle Violette a signalé qu’il s’agissait de sa première visite en Nouvelle-Écosse. Sa conférence d’ouverture, intitulée « L’insécurité linguistique comme objet discursif ou comment la trajectoire médiatique d’un concept savant est révélatrice de tensions sociales», revenait sur l’évolution et les tensions qui ont marqué l’utilisation du concept d’insécurité linguistique dans le journal Acadie Nouvelle au Nouveau-Brunswick et La Presse au Québec. Le professeur Clint Bruce et son équipe de recherche vont transformer cette conférence en un épisode futur du balado Acadiversité du Studio N/S !

Communications étudiantes

Et le cœur de la journée ! Le thème du colloque étudiant a su rassembler diverses communications étudiantes de chercheuses et chercheurs à la maîtrise et au doctorat, en provenance de l’Université de l’Alberta, de l’Université de Moncton et de l’Université Sainte-Anne.

Lors de la première séance, c’est d’abord le thème de l’Acadie : la survivance à quel prix ? qui a rassemblé les présentations des étudiantes et étudiants. Cody Donaldson y a présenté une étude de cas qui illustre ses recherches de maîtrise (en cours) à l’Université Sainte-Anne : « Familles, frontières et flux : la migration acadienne du Sud-Ouest de la Nouvelle-Écosse ». Karmen d’Entremont a suivi par un aperçu de son projet de mémoire : « Des enfants prodigues ? Identité acadienne dans des environnements anglicisés ». Étudiante au doctorat en sciences du langage de l’Université de Moncton, Shayna-Eve Hébert a présenté une « Étude de cas sur les sentiments d’appartenance et d’(il)légitimité en français des personnes en immersion française à l’Université de Moncton ». Ramona E. Blinn, étudiante à la maîtrise à l’Université Sainte-Anne, s’est finalement intéressée à la langue française régionale louisianaise dans « "Réveille" : représentations médiatiques du français cadien lors du Congrès mondial acadien de 1999 ».

« Participer au colloque étudiant est une expérience formatrice et incontournable dans mon cheminement comme chercheur. Partager mes recherches dans un contexte de communication formelle m’oblige de préciser ma pensée et de cerner l’essentiel de ce que je tiens à communiquer. Ce colloque m’a permis de recevoir des suggestions de la part d’autres chercheur-e-s pour faire avancer mes recherches. En effet, l’atmosphère était vraiment conviviale et c’était encourageant d’entendre tous les échanges entre participant-e-s au cours de la journée. De plus, je dirais que c’est également très stimulant au niveau intellectuel, car j’ai eu l’occasion de me familiariser davantage avec les sujets de recherche qui animent mes collègues. Notre comité organisateur a travaillé fort sur ce projet. Plusieurs membres ont dû jouer plus qu’un rôle pour faire de ce jour une réalité. Nos professeur-e-s nous ont bien épaulés et leurs contributions et conseils étaient très appréciés. Je suis persuadé que les apprentissages faits au cours de l’organisation de cette première édition du colloque étudiant s’avéreront utiles à l’avenir. »

- Cody Donaldson, étudiant à la Maîtrise en Cultures et espaces francophones de l'Université Sainte-Anne

Les communications de la deuxième séance ont touché à la La diversité de la langue en francophonie canadienne. Zacharie Collins, étudiant à la maîtrise en sciences sociales de l’Université de Moncton, a retracé dans une première présentation les « Mouvements sociaux et transformations : la mobilisation linguistique de 2018 pour la francophonie ontarienne ». Étudiante de maîtrise en études canadiennes interdisciplinaires au Campus Saint-Jean de l’Université de l’Alberta, Clara Davoine a ensuite présentée son projet de maîtrise dans la communication intitulée « De l’identité de « survivance » à l’identité « Franco-Albertaine » », suivi par Andréa Peters, étudiante à la maîtrise en sciences sociales de l’Université de Moncton, qui a mis de l’avant une approche et des témoignages parlants dans sa communication « Les Forces armées canadiennes et les pratiques langagières inclusives bilingues dans l’engagement pour la diversité ». En clôture de cette séance, pour rire et alléger l’atmosphère, Tommy Berger, doctorant en sciences du langage à l’Université de Moncton a présenté « Être francophone en humour au Canada : regard sociolinguistique sur le spectacle Rire en français ».

« Ce fut une superbe opportunité de présenter quelques résultats préliminaires, de recevoir de la rétroaction de la part d’autres chercheurs, et d'échanger avec d’autres chercheurs au sein de la francophonie. Toutefois, au niveau personnel et professionnel, ce que je retiens particulièrement de ce colloque est l'opportunité et la chance de communiquer, partager et créer des liens avec d'autres chercheurs francophones en dehors de mon milieu habituel. En somme, le fait d’avoir été en mesure de voyager jusqu’à l’Est, en Nouvelle-Écosse, afin de rejoindre une autre communauté francophone est franchement un immense privilège. L’accueil, autant de la part du comité organisateur que des participants du colloque et de la communauté, a été phénoménal. Malgré la fatigue et les longues heures de trajet, je garde de très bons souvenirs de toute mon expérience en Nouvelle-Écosse. Y compris, pour la petite anecdote, le malin plaisir que j’ai pris à observer les grands yeux ronds de certains participants une fois qu’ils ont appris que je suis venue en provenance de l’Alberta ».

- Clara Davoine, étudiante à la maîtrise en études canadiennes interdisciplinaires au Campus Saint-Jean de l’Université de l’Alberta

Et pour le troisième thème sur Les effets de la mondialisation sur la francophonie internationale? Trois étudiantes et étudiants à la maîtrise en Cultures et espaces francophones de l’Université Sainte-Anne ont abordé cette thématique à leur façon. Juliana Barnard a d’abord voyagé entre les concepts et les échelles dans « Identité, inclusion et appartenance : de la Francophonie internationale à la Nouvelle-Écosse ». Dieu Hack-Polay s’est quant à lui intéressé au cas de « La Chine et le néocolonialisme en Afrique francophone : enjeux linguistiques, culturels et économiques ». Jean Junior Nazaire Joinville a conclu avec des sonorités parlantes, « Langues et musique populaire : vers une compréhension sociolinguistique de la marginalisation du français dans les chansons Compas en Haïti ». Suite à ces présentations, le comité organisateur explore la possibilité de publier des actes du colloque faisant état des travaux présentés durant la journée.

Table ronde

En clôture, les participantes et participants étaient conviés à une table ronde sur les Arts et cultures pour la création d’un milieu francophone inclusif en Acadie. En tant qu’étudiante à la maîtrise en Cultures et espaces francophones et conseillère municipale à Truro (Nouvelle-Écosse), Juliana Barnard a animé cette table ronde qui incluait deux collègues qui œuvrent aussi dans la province. Vickie Deveau, chanteuse-compositrice de Clare, a notamment partagé son engagement au cœur du projet Fleurir en musique, alors que Mélodie Jacquot-Paratte, animatrice culturelle du balado CTRLZ avec Mélo et Val et agente de connexion communautaire au Conseil communautaire du Grand-Havre à Halifax/Dartmouth, a pu faire écho des réflexions qui émanent des projets auxquels elle se rattache. Mélodie souligne que la variété des sujets abordés dans les présentations l’ont surtout marqué, voire inspiré. Le fait d’échanger, dans le cadre de la table ronde, avec « deux femmes d’exception a rechargé mes batteries pour continuer ce travail important ! », dit-elle.

Remerciements

Nous souhaitons surtout remercier tous les gens ayant assisté et participé aux activités ! Vous avez enrichi l’expérience et les réflexions.

Un grand merci aux personnes qui ont travaillé fort à la vision et à la réalisation du colloque étudiant depuis septembre 2022. Le comité organisateur : Karmen d’Entremont (président du colloque et membre du comité logistique), Ramona E. Blinn (responsable des communications), Jean Junior Nazaire Joinville (membre du comité logistique), Gabrielle Samson (responsable du design et des communications), Cody Donaldson (membre du comité scientifique), Dieu Hack-Polay (membre du comité scientifique) et Juliana Barnard (membre du comité d’accueil). Aussi, les présidents des séances : Nazaire pour l’enthousiasme, et Karmen pour l’humour.

Faisant partie des sous-comités, les membres du corps professoral suivant ont offert de l’appui incontournable : Daniel Long (comité scientifique), Stéphanie St-Pierre (comité logistique), Clint Bruce et Tania Grégoire (comité des communications), Roger Gervais (comité d’accueil). Chantal White a su soutenir et motiver le groupe quant à l’organisation du colloque, et Clint Bruce a généreusement accepté d’héberger les activités dans son local de recherche, tout en s’occupant de la technologie le jour même. Nous souhaitons aussi remercier l’imprimerie de l’Université Sainte-Anne pour leur travail rapide (Clarence Doucette, notamment), ainsi que les appuis du Bureau de la recherche (Valérie Lalande et Rémi Toupin) et du Bureau des communications (Rachelle LeBlanc) pour la promotion et la diffusion de cette journée marquante. Merci aussi à Chartwells pour les pauses goûter et le dîner ainsi qu'à la La Cuisine Robicheau pour le chaleureux accueil et souper en soirée !

Ce colloque étudiant a bénéficié des programmes de subventions internes de l’Université Sainte-Anne et de subventions institutionnelles du Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH), ainsi que de la collaboration de l’Observatoire Nord/Sud.

Médias

Au sujet du premier colloque étudiant de la Maîtrise en Cultures et espaces francophones, veuillez aussi consulter :

Ce communiqué a été rédigé par Ramona E. Blinn, responsable des communications du colloque étudiant de mars 2023 et stagiaire à l’Observatoire Nord/Sud de l’Université Sainte-Anne.

À propos de la recherche à l'Université Sainte-Anne 

Fière de son caractère francophone, l'Université Sainte-Anne constitue un foyer unique en son genre pour l'apprentissage, la recherche, l'innovation et l'épanouissement en français. En effet, ancrée dans l'Acadie de la Nouvelle-Écosse, l'Université se focalise sur la création et la mobilisation de savoirs nouveaux dans une variété de domaines de pointe particulièrement pertinents pour notre époque. L'Université Sainte-Anne souhaite soutenir une culture de recherche concertée et dynamique, de façon à favoriser le rayonnement et la mise en œuvre de savoirs vitaux et novateurs, destinés à répondre aux besoins de la communauté locale, de la société acadienne et d'un monde en constante mutation. 

Pour plus d'information  

Bureau de la recherche   
Université Sainte-Anne  
Tél. : 902-769-2114  
Courriel : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Maya Hayes est originaire de Halifax, N.-É. et étudiante de première année dans l’Option immersion française intégrée (OIFI). Après avoir débutée au niveau intermédiaire en français, elle a beaucoup progressé et a réussi à décrocher un emploi comme animatrice francophone dans les camps organisés Canadian Parents for French - Nova Scotia à Halifax. Elle est très fière d’avoir passé une entrevue en français et d’être sélectionnée à cause de la qualité de son français oral.

Deux aspects qu’elle a beaucoup appréciés de l’option OIFI « étaient les leçons et la façon que les professeurs nous ont enseigné les matériaux. Cela m’a donné un point de vue différent sur la langue française que j’ai beaucoup aimé. »

Félicitations, Maya, et nous sommes convaincus que les enfants du camp de Canadian Parents for French sont chanceux de t’avoir comme animatrice!

Maya Hayes est originaire de Halifax, N.-É. et étudiante de première année dans l’Option immersion française intégrée (OIFI). Après avoir débutée au niveau intermédiaire en français, elle a beaucoup progressé et a réussi à décrocher un emploi comme animatrice francophone dans les camps organisés Canadian Parents for French - Nova Scotia à Halifax. Elle est très fière d’avoir passé une entrevue en français et d’être sélectionnée à cause de la qualité de son français oral.

Deux aspects qu’elle a beaucoup appréciés de l’option OIFI « étaient les leçons et la façon que les professeurs nous ont enseigné les matériaux. Cela m’a donné un point de vue différent sur la langue française que j’ai beaucoup aimé. »

Félicitations, Maya, et nous sommes convaincus que les enfants du camp de Canadian Parents for French sont chanceux de t’avoir comme animatrice!